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Cette conviction s’appuie sur la disponibilité d’un certain nombre d’atouts : une main-d’œuvre jeune, des ressources naturelles abondantes et des marchés domestiques en plein essor.
Autant de facteurs qui font dire à cette institution que le continent dispose du potentiel.
Est-ce trop ambitieux dans la mesure où la plupart des économies africaines demeurent jusqu’ici extrêmement vulnérables aux chocs exogènes, au changement climatique et tributaires de produits de base non transformés, peu valorisés ?
Quoiqu’il en soit, la BAD préfère réconforter sa conviction par le fait qu’un certain consensus émerge selon lequel les gouvernements africains se doivent, non seulement, de créer les conditions favorables à l’industrialisation en termes d’équipement en infrastructures, de qualification de la main-d’œuvre et d’amélioration du climat d’investissement, mais aussi de miser surles industries naissantes.
D’autant plus que, durant les dernières années, des pays africains l’ont déjà fait.
Qui sont-ils, que font-ils ?
A sa toute première édition, l’Indice de l’industrialisation en Afrique (IIA), nouveau-né d’une initiative conjointe BAD, UA et ONUDI, répond à cette interrogation et d’une certaine façon rend compte de la réalité industrielle africaine sur la période 2010–2019.
Tels que livrés par la BAD, les premiers résultats de l’IIA révèlent qu’en termes de développement industriel, la plupart des pays africains progressent, quoique lentement. A part quelques pays qui ont déjà acquis des capacités de production qualifiées de sophistiquées. Le Maroc en fait partie et est bien coté au niveau du quintile supérieur du classement juste après l’Afrique du Sud et devançant la Tunisie et l’Egypte, Maurice, l’Eswatini, la Namibie, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Équatoriale et le Sénégal.
A en juger par cet indice, le Royaume est l’une des économies manufacturières les plus solides d’Afrique, notamment dans le secteur automobile.
Les chiffres le confirment : Entre 2015 et 2018, sa part dans la valeur ajoutée manufacturière totale de l’Afrique passe de 1,7 % à 7,6 %. Et avec ses 21,2 % des exportations d’articles manufacturiers, il devance de loin ses concurrents directs que sont la Tunisie et l’Egypte.