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A +2°C , un climat apocalyptique en 2100 !


Rédigé par le Mardi 14 Mai 2024

94% des experts du GIEC estiment que l'objectif de +1,5°C au-dessus des niveaux de l'ère préindustrielle sera dépassé d'ici 2100.



A quoi ressemblera un monde à +3°C?

Selon un sondage mené par le Guardian auprès de 380 experts rattachés au GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), 94% pensent que la limite de +1,5°C sera dépassée d'ici l'an 2100, tandis que 77% pensent que les températures s’élèveront au moins à +2,5°C, et 42% estiment qu’elles dépasseront les +3°C au-dessus de l’ère préindustrielle.

Ainsi , ce sondage réalisé par le Guardian et publié mercredi 8 mai révèle que près de 80 % des scientifiques ayant participé aux rapports du Giec pensent que la température  moyenne sur Terre va augmenter d’au moins 2,5°C au cours de ce siècle, en comparaison avec la période préindustrielle (1850-1900).

Le Guardian avait envoyé un formulaire à 843 scientifiques qui ont participé aux travaux les plus récents, depuis 2018, avec la question suivante : «De combien de degrés pensez-vous que le climat se réchauffera en 2100 ?»

Un avenir «semi-dystopique» !

C’est un avenir «semi-dystopique» qu’appréhendent les chercheurs et chercheuses sur le climat. Alors que l’année 2024 s’achemine déjà vers un record mondial de chaleur, avec un mois d’avril marquant une moyenne de 15,03°C, soit 1,58°C de plus par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900), les experts s’attendent à ce que les limites fixées par les accords internationaux sur le climat soient largement dépassées au cours des prochaines décennies, intensifiant les catastrophes climatiques déjà récurrentes.

«Le changement climatique ne deviendra pas soudainement dangereux à +1,5°C –il l'est déjà– et la partie ne sera pas terminée si nous dépassons les 2°C, ce qui pourrait bien être le cas», relève le professeur Peter Cox, directeur du Global Systems Institute de l'université britannique d'Exeter, pour qui, comme pour beaucoup d’experts, l’augmentation de chaque dixième de degré doit faire l’objet d’une lutte, chaque tonne de CO2 évitée permettant de réduire les souffrances des populations à échelle globale.

​A quoi ressemblera donc un monde où le climat ne cesse de se réchauffer ?

+1,5°C : C’est l’objectif fixé par l’accord de Paris, conclu en 2015, qui vise à limiter l’élévation de la température à 1,5°C d’ici la fin du siècle. A ce niveau, les vagues de chaleur et les tempêtes s'intensifieront, les coraux tropicaux mourront et l’on atteindra le point de basculement de l'effondrement des calottes glaciaires et du dégel du pergélisol.

+2°C : Une vague de chaleur comme celle qui a frappé le nord-ouest Pacifique en 2021, provoquant la mort de 905 personnes, avec un pic de canicule à 49,6°C au Canada, aurait 100 à 200 fois plus de chances de se reproduire.

À +2°C  l’augmentation des dégâts causés par les inondations à travers le monde serait multipliée par deux.

À +2,7°C   Deux milliards de personnes seraient poussées hors de ce que l’on appelle la «niche climatique de l’humanité », soit l’ensemble des conditions climatiques qui permettent la vie et les activités humaines.

+3°C   Des villes comme Shanghai, Rio de Janeiro, Miami et La Haye se retrouveraient sous le niveau de la mer.

Au-delà de +3°C   L’impact des chocs et catastrophes climatiques à un endroit aurait des répercussions en cascade dans le monde entier, pouvant entraîner une flambée des prix des denrées alimentaires, des pénuries de nourriture et d’eau, et pousser des millions de personnes à l’exil.

Bienvenus dans le chaos climatique 
 !

Près de 80 % des scientifiques du Giec interrogés par le «Guardian» pensent que la température sur Terre aura augmenté d’au moins 2,5°C au cours de ce siècle par rapport à la fin du XIXe. La plupart pointent le manque de volonté politique comme principale raison de leur pessimisme.

En 2018, un rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) avertissait qu’une planète en surchauffe de +2°C par rapport à la fin du XIXe siècle serait bien plus inhospitalière qu’un monde à +1,5°C, tout en détaillant l’éventail des solutions permettant d’éviter que l’humanité ne sorte de sa zone de confort climatique.

Mais aujourd’hui, peu de ces experts semblent encore croire à la possibilité de rester sous l’un de ces deux seuils, que les gouvernements se sont engagés à ne pas dépasser lors de l’accord de Paris en 2015.

«Les résultats montrent que bon nombre des personnes les plus compétentes de la planète s’attendent à des ravages climatiques dans les décennies à venir», commente le quotidien britannique.

Car au-delà des 1,5°C, se profile le risque d’atteindre des «points de non-retour» tels que l’effondrement des calottes polaires ou la savanisation de la forêt amazonienne, et de ne plus pouvoir s’adapter au déferlement des événements extrêmes (pluies diluviennes, canicules, sécheresses…).

La planète connaît déjà aujourd’hui un réchauffement de 1,2°C, attribué aux activités humaines, dont les effets se font amplement sentir sur tous les continents. Le Giec signale que chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire causera plus de souffrances, de morts et de dégâts matériels.

 

Aujourd’hui, peu de ces experts semblent encore croire à la possibilité de rester sous l’un de ces deux seuils, que les gouvernements se sont engagés à ne pas dépasser lors de l’accord de Paris en 2015. !

Demander l’avis des contributeurs du Giec était cependant un pari risqué, car l’organisme tient à son image de neutralité, qui ne recommande rien mais résume l’état des connaissances.

En effet , le fait qu’on écrive des rapports non prescriptifs n’empêche absolument pas d’avoir une opinion. Quand on travaille sur un sujet depuis des dizaines d’années, on a forcément un avis ,

Les climatologues n’arrivent pas à l’expliquer   les températures des océans dépassent toutes les prévisions  et ont battu tous les record tous les jours de l'an dernier! Les océans n'étaient pas censés atteindre des températures aussi élevées avant 20 ans.

Les courants marins atlantiques qui régulent l'ensemble de notre climat se détraquent . Du Mexique à l'Australie, les récifs coralliens perdent leurs couleurs et meurent. Les berceaux de la vie des océans sont en train de bouillir. Nous assistons de notre vivant à une extinction de masse. Et une glaciation de la Terre est plus que probable 

Chaque année, des millions de personnes fuient déjà les incendies, la famine et les inondations. La situation ne fera qu’empirer , la crise climatique va bouleverser le reste de nos vies et les plus jeunes sont ceux qui en souffriront le plus.
 
Avec cet apocalypse climatique vers lequel nous fonçons de manière inéluctable, que penser des intérêts égoïstes et à court terme des responsables politiques et des gouvernements qui ont fait du climat de la planète un enjeu diplomatique et un vulgaire levier de marketing à usage interne, de la cupidité des multinationales et des lobbies pétroliers et de l'énergie qui ont massacré la biodiversité  sans aucun souci pour les générations futures!? 
On en reparlera certainement. Sans commentaires .

Par Hafid FASSI FIHRI 

Source  : 
  The Guardian





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 14 Mai 2024

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