Dans son Policy Brief intitulé « Le travail invisible des femmes », le chercheur Larabi Jaïdi met en lumière la contribution significative du travail domestique féminin à l’économie marocaine. Selon cette étude, les femmes au Maroc consacrent en moyenne près de cinq heures par jour aux tâches domestiques, soit plus de 90 % du temps total alloué à ces activités au sein des foyers. Pourtant, cette contribution essentielle demeure absente des comptes nationaux, empêchant ainsi toute reconnaissance économique concrète de leur rôle.
Le document s’appuie sur les données issues des recensements et des enquêtes Budget-temps menées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en 1999 et 2012. Ces études révèlent que 90 % du travail domestique non rémunéré est effectué par des femmes. À titre d’exemple, les femmes passent en moyenne 4 heures et 33 minutes par jour à accomplir des tâches ménagères telles que la cuisine ou le nettoyage, contre seulement 43 minutes pour les hommes.
La valorisation de ce travail invisible revêt une importance capitale. Bien que les méthodes d’évaluation monétaire varient, toutes reconnaissent son poids considérable dans l’économie nationale. En 2012, le HCP estimait que la valeur du travail domestique pourrait atteindre 285 milliards de dirhams, soit 34,5 % du PIB. Cette contribution grimperait à 513 milliards de dirhams, représentant 62 % du PIB, si l’on appliquait le salaire horaire moyen.
Historiquement, les services assurés par les femmes – qu’il s’agisse de tâches ménagères, de bénévolat ou de production de subsistance – ont été largement ignorés dans les statistiques économiques. Cette invisibilisation structurelle renforce l’idée erronée d’un partage équitable des tâches entre hommes et femmes, alors qu’elle traduit en réalité une inégalité persistante. Les rôles traditionnels imposés aux femmes restreignent leur accès aux opportunités économiques et compromettent leur autonomie.
Cependant, les enquêtes Budget-temps montrent une évolution : entre 1997 et 2012, le temps consacré par les femmes aux activités professionnelles a augmenté de 2 heures et 44 minutes, tandis que celui dédié aux tâches domestiques a diminué d’une heure.
Pour remédier à cette invisibilité, plusieurs approches d’évaluation ont été proposées. Parmi elles, la méthode du « substitut global » et celle du « substitut spécialisé » estiment la valeur du travail domestique en se basant sur les salaires d’employés rémunérés pour des tâches similaires. La méthode du « gain potentiel », quant à elle, s’appuie sur les revenus que les femmes pourraient percevoir si elles exerçaient une activité rémunérée.
Pour Larabi Jaïdi, intégrer la valeur du travail domestique aux comptes nationaux serait un levier essentiel pour promouvoir des politiques publiques plus justes et améliorer la condition des femmes. Cette reconnaissance permettrait enfin de mesurer pleinement leur apport à l’économie et de progresser vers une réelle égalité entre les sexes.
Le document s’appuie sur les données issues des recensements et des enquêtes Budget-temps menées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en 1999 et 2012. Ces études révèlent que 90 % du travail domestique non rémunéré est effectué par des femmes. À titre d’exemple, les femmes passent en moyenne 4 heures et 33 minutes par jour à accomplir des tâches ménagères telles que la cuisine ou le nettoyage, contre seulement 43 minutes pour les hommes.
La valorisation de ce travail invisible revêt une importance capitale. Bien que les méthodes d’évaluation monétaire varient, toutes reconnaissent son poids considérable dans l’économie nationale. En 2012, le HCP estimait que la valeur du travail domestique pourrait atteindre 285 milliards de dirhams, soit 34,5 % du PIB. Cette contribution grimperait à 513 milliards de dirhams, représentant 62 % du PIB, si l’on appliquait le salaire horaire moyen.
Historiquement, les services assurés par les femmes – qu’il s’agisse de tâches ménagères, de bénévolat ou de production de subsistance – ont été largement ignorés dans les statistiques économiques. Cette invisibilisation structurelle renforce l’idée erronée d’un partage équitable des tâches entre hommes et femmes, alors qu’elle traduit en réalité une inégalité persistante. Les rôles traditionnels imposés aux femmes restreignent leur accès aux opportunités économiques et compromettent leur autonomie.
Cependant, les enquêtes Budget-temps montrent une évolution : entre 1997 et 2012, le temps consacré par les femmes aux activités professionnelles a augmenté de 2 heures et 44 minutes, tandis que celui dédié aux tâches domestiques a diminué d’une heure.
Pour remédier à cette invisibilité, plusieurs approches d’évaluation ont été proposées. Parmi elles, la méthode du « substitut global » et celle du « substitut spécialisé » estiment la valeur du travail domestique en se basant sur les salaires d’employés rémunérés pour des tâches similaires. La méthode du « gain potentiel », quant à elle, s’appuie sur les revenus que les femmes pourraient percevoir si elles exerçaient une activité rémunérée.
Pour Larabi Jaïdi, intégrer la valeur du travail domestique aux comptes nationaux serait un levier essentiel pour promouvoir des politiques publiques plus justes et améliorer la condition des femmes. Cette reconnaissance permettrait enfin de mesurer pleinement leur apport à l’économie et de progresser vers une réelle égalité entre les sexes.