Barrages au Maroc : un taux de remplissage inquiétant
Le Maroc continue de faire face à une crise hydrique persistante. Avec un taux de remplissage des barrages atteignant 29,08 % au début du mois de mars, les réserves d’eau restent insuffisantes pour répondre aux besoins croissants du pays. Cette situation, bien qu’en légère amélioration par rapport aux années précédentes, reflète les défis majeurs auxquels le Royaume est confronté en matière de gestion des ressources hydriques.
Les précipitations enregistrées en début d’année 2025 ont permis une répartition plus homogène des pluies sur le territoire national. Cependant, ces apports restent insuffisants pour compenser les déficits accumulés lors des sécheresses prolongées de 2023 et 2024. Les régions agricoles, particulièrement dépendantes des ressources en eau, continuent de subir les conséquences directes de cette pénurie.
La gestion des barrages devient ainsi un enjeu crucial pour le gouvernement marocain. Ces infrastructures, qui jouent un rôle clé dans le stockage et la distribution de l’eau, nécessitent des investissements pour leur modernisation et leur entretien. Par ailleurs, les experts appellent à une diversification des sources d’approvisionnement, notamment à travers le développement de projets de dessalement et de réutilisation des eaux usées.
Cette crise met également en lumière la nécessité d’une meilleure sensibilisation à l’économie de l’eau. Les initiatives visant à réduire le gaspillage et à promouvoir des pratiques agricoles durables doivent être renforcées pour garantir une utilisation plus rationnelle des ressources disponibles.
Le Maroc, qui a fait de la gestion de l’eau une priorité nationale, devra redoubler d’efforts pour faire face aux impacts du changement climatique. La rareté de l’eau, combinée à une demande croissante due à l’urbanisation et à l’expansion agricole, exige des solutions innovantes et une coopération internationale renforcée.
Malgré les défis, le Royaume dispose des atouts nécessaires pour relever ce défi. En investissant dans des infrastructures modernes et en adoptant des politiques hydriques adaptées, le Maroc peut espérer atténuer les effets de cette crise et garantir un accès équitable à l’eau pour ses citoyens.