2023, une année sous le signe de la menace à tous égards

Vous n'avez sûrement pas aimé 2023, vous n'allez pas forcément adorer 2024


Rédigé par le Samedi 30 Décembre 2023

Indubitablement, l'année 2023 s'est révélée éprouvante et mémorable de manière déchirante, imposant une épreuve cruelle et impitoyable à des milliards d'individus.



Les gens ont cru  pouvoir surmonter la pandémie, ils ont été confrontés à une crise persistante, à la précarité, à la résurgence des conflits, à la famine, aux catastrophes naturelles et aux clivages dévastateurs, dans un monde en déclin qui semble se diriger inexorablement vers l'implosion.

Au Maroc, cette année a été difficile, marquée par le coût de la vie élevé, la hausse des prix de toutes les ressources essentielles pour la survie de nombreuses familles, un séisme dévastateur, des grèves récurrentes et une crise profonde dans le système éducatif, s'ajoutant aux conséquences négatives de la période postérieure au Covid entre 2020 et 2023.

Le Maroc a fait face à des défis tels que le chômage, une jeunesse en quête de solutions et des perspectives d'emploi presque inexistantes. Malgré cela, les Marocains résistent, même si la situation sociale devient de plus en plus complexe, créant une équation floue.

À l'échelle mondiale, la terreur règne. La guerre en Europe déclenche une série de crises politiques, économiques et financières qui touchent durement toutes les autres régions du monde. La peur s'installe, avec plus de 110 millions d'Européens plongés dans la pauvreté, une montée de la xénophobie, du racisme, des stigmatisations diverses, désignant préférentiellement les Arabes et les musulmans comme coupables.

Avec le déclenchement de la guerre à Gaza, de nouveaux contours pour un nouvel ordre mondial se dessinent. L'Occident semble s'opposer au monde arabe et musulman, légitimant le génocide en Palestine, soutenant Israël sans condition et censurant toute voix osant dénoncer l'épuration ethnique en cours dans les territoires occupés.

Les médias mainstream, mobilisés, inversent les rôles, où les victimes deviennent coupables et les criminels sont à absoudre, illustrant une logique post-moderne dans un monde pré-apocalyptique.

Par ailleurs, la bêtise humaine atteint des proportions stratosphériques, glorifiant la médiocrité, la trivialité et la vulgarité grâce à des réseaux dédiés principalement à la sottise humaine. Les humains, peu enclins à réfléchir sur les pandémies, les guerres, les catastrophes, les crises, voire la mort, banalisent ces réalités relayées par des médias annonçant l'accumulation des cadavres, le sourire aux lèvres.

C'est le tribut de la prétendue modernité, avec tous ses défauts. Les humains s'adaptent à tout, s'habituant sans jamais se remettre en question ni se mettre à jour. Ils sont pourtant prompts à actualiser leurs gadgets devenus leurs maîtres absolus.


Salma LABTAR
 




Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Samedi 30 Décembre 2023
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