A l’international : L’eau, un enjeu géopolitique

L’eau douce, potable et utilisable pour l’irrigation, est très inégalement répartie sur la planète. Certaines régions souffrent de déficit hydrique, conséquence de la croissance démographique mais aussi de la mauvaise gestion des ressources en eau, de la pollution et de la désertification. Le problème politique vient du fait que les grands fleuves mondiaux sont transfrontaliers et la répartition de cette ressource déclenche de plus en plus des conflits dans le monde.

On estime aujourd’hui que l’absence d’eau tue dix fois plus que les guerres et que trois milliards de personnes seront victimes de la pénurie d’eau en 2025 si aucune action d’envergure n’est mise en place.

L’eau est donc devenue comme l’énergie un instrument de pouvoir et d’influence. Dès 2021, nous pourrions connaitre donc des conflits ou au mieux des tensions H2O. Si le droit international de la mer a beaucoup évolué, les fleuves restent tributaires des conventions entre les parties, souvent décriées quand elles existent. Les points chauds ne vont pas manquer. On pourrait penser aux cas du moyen orient, Palestine, Jordanie mais aussi Turquie-Irak-Syrie (Euphrate), l’Egypte, le soudan et l’Ethiopie (le Nil). Le Golan annexé est aussi un bel exemple, les affluents du Jourdain y trouvent leurs sources.

On peut penser aussi au cas Mexique-Etats unis, ou encore au cas Chine-Inde, le Tibet étant le château d’eau de l’Asie source de l’Indus du Gange, du Brahmapoutre et du Mékong.
 
 
Un espoir : La désalinisation

Il faut espérer que les recherches en cours pour améliorer les techniques de désalinisation aboutissent à des solutions économiques. Etant un peu eco-friendly, je pense d’abord aux centrales solaires.

Au niveau national : l’enseignement

Je crois que le rôle de l’enseignement est de produire des citoyens libres et solidaires pour une économie plus forte et un pays libre.
Loin de moi la prétention de faire ici une analyse globale de notre système éducatif, je veux juste partager une petite réflexion. Ça ne bouleverserait ni le nouveau modèle de développement ni la charte de l’éducation nationale.

Au risque de choquer, je voudrais applaudir les initiatives du ministère de l’industrie tendant à casser la muraille entre l’industrie, l’enseignement et la recherche. Ces initiatives louables prises pendant la crise sanitaire devraient se transformer en choix et en politique.

Je pense aussi que d’autres universités et d’autres industries devraient y être associées. Je citerais outre la désalinisation de l’eau et le solaire en général, l’éolien, l’irrigation, l’agro-industrie, la valorisation des produits de la mer, l’économie d’énergie en plus de tous les créneaux de substitution des importations…Le fonds Mohammed VI pourrait s’intéresser à des projets issus d’une collaboration chercheurs d’universités et industriels.

Le Dalaï Lama disait « Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s'envoler vos valeurs. »

Dr Samir Belahsen