Par Dr Anwar CHERKAOUI
A l’occasion du 1er mai, Journée mondiale du travail et du 28 Avril, journée mondiale de la santé et la sécurité du travail, lodj médecine, santé et bien être, présente ce dossier sur les risques psychosociaux dans le milieu du travail.
Toutes les données scientifiques rapportées sont extraites du numéro 118, de janvier 2022 de la revue marocaine de médecine pratique
Et cela à partir d’un dossier scientifique réalisé par les services de médecine de travail des facultés de médecine et de pharmacie de Rabat et de Fès.
Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non au stress, des violences externes et/ou internes, selon la définition de l’Institut National de Recherche Scientifique (INRS) en France.
Ces risques peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.
Toutes les données scientifiques rapportées sont extraites du numéro 118, de janvier 2022 de la revue marocaine de médecine pratique
Et cela à partir d’un dossier scientifique réalisé par les services de médecine de travail des facultés de médecine et de pharmacie de Rabat et de Fès.
Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non au stress, des violences externes et/ou internes, selon la définition de l’Institut National de Recherche Scientifique (INRS) en France.
Ces risques peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.
De nombreuses études scientifiques démontrent que la présence d’un ou de plusieurs RPS du travail entraîne, pour les travailleurs, des risques d’atteinte à la santé tant mentale que physique ainsi qu’une augmentation du risque d’accident du travail.
Ils génèrent également des dysfonctionnements affectant la performance des entreprises.
Ils induisent au final un coût élevé pour la santé et la sécurité des travailleurs, pour l’entreprise et pour la société en général.
Les risques psychosociaux, comme l'ensemble des risques professionnels, doivent faire l'objet d'une évaluation et de mesures de prévention, afin de protéger la santé et le bien-être des travailleurs, tout en améliorant la productivité des organisations.
Sous l’effet des mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la réduction des temps de repos, l’individualisation du travail ou encore les exigences accrues de la clientèle, la prise en compte des risques psychosociaux est devenue incontournable.
C’est à partir des années 2000 que le terme « risques psychosociaux (RPS) » se diffuse et supplante la notion de stress au travail.
Celle-ci paraissait alors trop centrée sur le ressenti individuel et sa prévention axée sur la seule capacité des personnes à gérer des situations stressantes.
Stress, burnout, mal-être… sont aujourd’hui regroupés sous le vocable de RPS.
Les RPS touchent un nombre croissant de salariés et aucun secteur d'activité n’est épargné. Ils posent un ensemble de problèmes divers, complexes et importants du fait de leurs conséquences.
La complexité des RPS réside dans le fait qu’ils apparaissent comme la combinaison d’un grand nombre de variables individuelles, collectives, et organisationnelles dans l’environnement professionnel.
Publiée en 2016, l’étude coordonnée par la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques en France) sur les conditions de travail et la santé au travail, qui consacre un volet à l’exposition aux risques psychosociaux, dresse le constat suivant :
Lorsqu’on parle de risques psychosociaux, on ne fait pas allusion aux troubles mais bien à leurs déclencheurs, aux situations qui engendrent ces manifestations.
Autrefois, les RPS faisaient référence à de nombreuses situations mêlant dans une grande confusion causes et conséquences : stress, harcèlement moral, violence, souffrance, suicide ou dépression…
Selon le Collège d’expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux au travail, ce qui constitue un risque psychosocial (RPS) pour la santé n’est pas sa manifestation mais son origine.
Les RPS pouvant être définis comme « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ».
Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), les RPS correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non :
Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.
L’exposition à ces situations de travail peut entrainer des effets néfastes sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardiovasculaires, de troubles musculo-squelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel, voire de suicide.
Il est ainsi important de bien distinguer entre : les risques psychosociaux (probabilité de survenue de troubles psychosociaux relative à une exposition à des facteurs de risques psychosociaux ) et les troubles psychosociaux (TPS) ou affections psychiques liées au travail (troubles psychiques avérés chez un travailleur, dont l’origine est directement liée à son milieu professionnel).
Ils génèrent également des dysfonctionnements affectant la performance des entreprises.
Ils induisent au final un coût élevé pour la santé et la sécurité des travailleurs, pour l’entreprise et pour la société en général.
Les risques psychosociaux, comme l'ensemble des risques professionnels, doivent faire l'objet d'une évaluation et de mesures de prévention, afin de protéger la santé et le bien-être des travailleurs, tout en améliorant la productivité des organisations.
Sous l’effet des mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la réduction des temps de repos, l’individualisation du travail ou encore les exigences accrues de la clientèle, la prise en compte des risques psychosociaux est devenue incontournable.
C’est à partir des années 2000 que le terme « risques psychosociaux (RPS) » se diffuse et supplante la notion de stress au travail.
Celle-ci paraissait alors trop centrée sur le ressenti individuel et sa prévention axée sur la seule capacité des personnes à gérer des situations stressantes.
Stress, burnout, mal-être… sont aujourd’hui regroupés sous le vocable de RPS.
Les RPS touchent un nombre croissant de salariés et aucun secteur d'activité n’est épargné. Ils posent un ensemble de problèmes divers, complexes et importants du fait de leurs conséquences.
La complexité des RPS réside dans le fait qu’ils apparaissent comme la combinaison d’un grand nombre de variables individuelles, collectives, et organisationnelles dans l’environnement professionnel.
Publiée en 2016, l’étude coordonnée par la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques en France) sur les conditions de travail et la santé au travail, qui consacre un volet à l’exposition aux risques psychosociaux, dresse le constat suivant :
• 45 % des actifs occupés déclarent devoir se dépêcher
• 25 % déclarent devoir cacher leurs émotions, faire semblant d'être de bonne humeur
• 25 % disent devoir faire appel à d'autres en cas d'incident
• 30 % signalent avoir subi au moins un comportement hostile dans le cadre de leur travail au cours des 12 derniers mois
• 10 % disent devoir faire des choses dans leur travail qu'ils désapprouvent
• et 25 % craignent de perdre leur emploi.
Lorsqu’on parle de risques psychosociaux, on ne fait pas allusion aux troubles mais bien à leurs déclencheurs, aux situations qui engendrent ces manifestations.
Autrefois, les RPS faisaient référence à de nombreuses situations mêlant dans une grande confusion causes et conséquences : stress, harcèlement moral, violence, souffrance, suicide ou dépression…
Selon le Collège d’expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux au travail, ce qui constitue un risque psychosocial (RPS) pour la santé n’est pas sa manifestation mais son origine.
Les RPS pouvant être définis comme « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ».
Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), les RPS correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non :
• du stress (déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face)
• des violences internes commises au sein de l’entreprise par des salariés (harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes)
• des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).
Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.
L’exposition à ces situations de travail peut entrainer des effets néfastes sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardiovasculaires, de troubles musculo-squelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel, voire de suicide.
Il est ainsi important de bien distinguer entre : les risques psychosociaux (probabilité de survenue de troubles psychosociaux relative à une exposition à des facteurs de risques psychosociaux ) et les troubles psychosociaux (TPS) ou affections psychiques liées au travail (troubles psychiques avérés chez un travailleur, dont l’origine est directement liée à son milieu professionnel).
Quels sont les facteurs des risques psychosociaux ?
Les facteurs de risques psychosociaux au travail mis en évidence par la littérature scientifique peuvent être regroupés autour de six axes.
Ils sont relatifs à l’intensité et au temps de travail, aux exigences émotionnelles, à une autonomie insuffisante, à la mauvaise qualité des rapports sociaux au travail, aux conflits de valeurs et à l’insécurité de la situation de travail
1- l'Intensité et le temps de travail
L’intensité et la complexité du travail dépendent des contraintes de rythme, de l’existence d’objectifs irréalistes ou flous, des exigences de polyvalence, des responsabilités, d’éventuelles instructions contradictoires, des interruptions d’activités non préparées et de l’exigence de compétences élevées.
Le temps de travail influe sur la santé et le bien-être par sa durée et son organisation.
2- les exigences émotionnelles
Les exigences émotionnelles font référence à la nécessité de maîtriser et façonner ses propres émotions.
Elles concernent essentiellement les métiers où il y a confrontation à la mort, à la souffrance d’autrui, à un public difficile, agressif, et au devoir de faire bonne figure.
3-Le manque d’autonomie
L’autonomie au travail désigne la possibilité pour le travailleur d’être acteur dans son travail, dans sa participation à la production de richesses et dans la conduite de sa vie professionnelle.
Comme la « latitude décisionnelle » du questionnaire de Karasek, l’autonomie au travail inclut non seulement les marges de manœuvre, mais aussi la participation aux décisions, ainsi que l’utilisation et le développement des compétences. La notion d’autonomie comprend l’idée de se développer au travail et d’y prendre du plaisir.
4- Les rapports sociaux au travail dégradés
Les rapports sociaux au travail sont les rapports entre travailleurs ainsi que ceux entre le travailleur et l’organisation qui l’emploie. Ces rapports sociaux doivent être examinés en lien avec les concepts d’intégration (au sens sociologique), de justice et de reconnaissance. Les rapports sociaux à prendre en compte comprennent les relations avec les collègues, les relations avec la hiérarchie, la rémunération, les perspectives de carrière, l’adéquation de la tâche à la personne, les procédures d’évaluation du travail, et l’attention portée au bien-être des travailleurs.
5- Les conflits de valeurs
Une souffrance éthique est ressentie par une personne à qui on demande d’agir en opposition avec ses valeurs professionnelles, sociales ou personnelles.
Le conflit de valeurs peut venir de ce que le but du travail ou ses effets secondaires heurtent les convictions du travailleur, ou bien du fait qu’il doit travailler d’une façon non conforme à sa conscience professionnelle comme la perte ou l’absence du sens du travail pour un employé ou l’impression de faire un travail inutile.
6- L'insécurité de la situation de travail
L’insécurité de la situation de travail comprend à la fois l’insécurité socio-économique (peur de perdre son emploi, non maintien du niveau de salaire et contrat de travail précaire) et le risque de changement non maîtrisé de la tâche et des conditions de travail (restructuration, incertitude sur l’avenir de son métier…).
Ils sont relatifs à l’intensité et au temps de travail, aux exigences émotionnelles, à une autonomie insuffisante, à la mauvaise qualité des rapports sociaux au travail, aux conflits de valeurs et à l’insécurité de la situation de travail
1- l'Intensité et le temps de travail
L’intensité et la complexité du travail dépendent des contraintes de rythme, de l’existence d’objectifs irréalistes ou flous, des exigences de polyvalence, des responsabilités, d’éventuelles instructions contradictoires, des interruptions d’activités non préparées et de l’exigence de compétences élevées.
Le temps de travail influe sur la santé et le bien-être par sa durée et son organisation.
2- les exigences émotionnelles
Les exigences émotionnelles font référence à la nécessité de maîtriser et façonner ses propres émotions.
Elles concernent essentiellement les métiers où il y a confrontation à la mort, à la souffrance d’autrui, à un public difficile, agressif, et au devoir de faire bonne figure.
3-Le manque d’autonomie
L’autonomie au travail désigne la possibilité pour le travailleur d’être acteur dans son travail, dans sa participation à la production de richesses et dans la conduite de sa vie professionnelle.
Comme la « latitude décisionnelle » du questionnaire de Karasek, l’autonomie au travail inclut non seulement les marges de manœuvre, mais aussi la participation aux décisions, ainsi que l’utilisation et le développement des compétences. La notion d’autonomie comprend l’idée de se développer au travail et d’y prendre du plaisir.
4- Les rapports sociaux au travail dégradés
Les rapports sociaux au travail sont les rapports entre travailleurs ainsi que ceux entre le travailleur et l’organisation qui l’emploie. Ces rapports sociaux doivent être examinés en lien avec les concepts d’intégration (au sens sociologique), de justice et de reconnaissance. Les rapports sociaux à prendre en compte comprennent les relations avec les collègues, les relations avec la hiérarchie, la rémunération, les perspectives de carrière, l’adéquation de la tâche à la personne, les procédures d’évaluation du travail, et l’attention portée au bien-être des travailleurs.
5- Les conflits de valeurs
Une souffrance éthique est ressentie par une personne à qui on demande d’agir en opposition avec ses valeurs professionnelles, sociales ou personnelles.
Le conflit de valeurs peut venir de ce que le but du travail ou ses effets secondaires heurtent les convictions du travailleur, ou bien du fait qu’il doit travailler d’une façon non conforme à sa conscience professionnelle comme la perte ou l’absence du sens du travail pour un employé ou l’impression de faire un travail inutile.
6- L'insécurité de la situation de travail
L’insécurité de la situation de travail comprend à la fois l’insécurité socio-économique (peur de perdre son emploi, non maintien du niveau de salaire et contrat de travail précaire) et le risque de changement non maîtrisé de la tâche et des conditions de travail (restructuration, incertitude sur l’avenir de son métier…).
Quelles sont les conséquences des risques psychosociaux ?
Les RPS peuvent entraîner des atteintes diverses à la santé tant mentale que physique, mais ils ont aussi un impact sur le fonctionnement et les performances des entreprises ainsi que sur la sécurité.
Ils induisent au final un coût élevé pour la santé et la sécurité des travailleurs, pour l’entreprise et pour la société en général.
Pour le salarié, les impacts des risques psychosociaux sont multiples : troubles physiques (Troubles musculo squelettiques, troubles digestifs, cardiaques, etc.) ; troubles émotionnels (irritabilité, angoisse, sensibilité, etc.) ; troubles comportementaux (addictions, agressivité, repli, etc.) ; troubles intellectuels (oublis, difficulté de décision, d’initiative, etc.) (Voir Figure).
Il en est de même pour l’entreprise, où les RPS peuvent avoir un impact sur le fonctionnement, l’organisation et la rentabilité de l’entreprise : élévation du taux d’absentéisme ; problème de turn-over avec difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés ; perte de productivité et baisse de la qualité des produits fabriqués ou des services délivrés ; augmentation du nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles ; dégradation du climat social, mauvaise ambiance de travail et atteintes à l’image de marque de l’entreprise.
Par ailleurs, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (OSHA) indique que les coûts d’indemnisation des individus pour ces risques avoisinent les 20 milliards d’euros, soit 10 % du total de l’indemnisation des maladies professionnelles.
Ils induisent au final un coût élevé pour la santé et la sécurité des travailleurs, pour l’entreprise et pour la société en général.
Pour le salarié, les impacts des risques psychosociaux sont multiples : troubles physiques (Troubles musculo squelettiques, troubles digestifs, cardiaques, etc.) ; troubles émotionnels (irritabilité, angoisse, sensibilité, etc.) ; troubles comportementaux (addictions, agressivité, repli, etc.) ; troubles intellectuels (oublis, difficulté de décision, d’initiative, etc.) (Voir Figure).
Il en est de même pour l’entreprise, où les RPS peuvent avoir un impact sur le fonctionnement, l’organisation et la rentabilité de l’entreprise : élévation du taux d’absentéisme ; problème de turn-over avec difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés ; perte de productivité et baisse de la qualité des produits fabriqués ou des services délivrés ; augmentation du nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles ; dégradation du climat social, mauvaise ambiance de travail et atteintes à l’image de marque de l’entreprise.
Par ailleurs, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (OSHA) indique que les coûts d’indemnisation des individus pour ces risques avoisinent les 20 milliards d’euros, soit 10 % du total de l’indemnisation des maladies professionnelles.
Comment assurer la prévention des risques psychosociaux ?
Les milieux de travail ont un rôle à jouer dans la prévention des problèmes de santé psychologique.
Ils doivent fournir un milieu de travail sain et travailler pour réduire à la source ces risques pour la santé des travailleurs.
Le plan de prévention des RPS s’inscrit dans une démarche à la fois de prévention des risques professionnels mais aussi d’amélioration de la qualité de vie au travail.
Les actions de prévention peuvent intervenir à trois moments bien distincts.
1- Prévention primaire ou comment combattre le risque à la source ?
Il s’agit ici d’actions visant à réduire les facteurs de risque en agissant à la source, sur l’organisation du travail, le fonctionnement de l’entreprise, le management…
C’est une démarche de prévention paritaire, participative, pluridisciplinaire, centrée sur l’identification des facteurs de risques et la mise en place de mesures de prévention ayant pour objectif d’éliminer, sinon réduire ces facteurs de risque.
La prévention primaire est idéale dans la mesure où l’on évite les problèmes avant qu’ils ne se posent.
Néanmoins, elle est très complexe à mettre en place.
il faut établir un panel très étendu de situations possibles et donc d’actions d’anticipation.
2- Prévention secondaire ou limitation des risques
Elle consiste à limiter les conséquences sur la santé de situations à risque incompressibles, à renforcer ou développer les compétences et la capacité des individus et des collectifs à faire face.
C’est une prévention appelée « corrective » qui intervient seulement sur une partie des facteurs, les facteurs que l’entreprise aura le plus facilement repérés après la mise en œuvre d’une démarche de détection des RPS.
3- Prévention tertiaire ou limitation des dommages
Elle consiste à intervenir lorsque le dommage a déjà eu lieu, dans une perspective curative.
Il s’agit d’aider à se réparer, pour des individus fortement affectés par une situation ou un évènement et dont l’équilibre psychique est menacé.
C’est une action de réparation ou d’atténuation des conséquences des RPS.
Ils doivent fournir un milieu de travail sain et travailler pour réduire à la source ces risques pour la santé des travailleurs.
Le plan de prévention des RPS s’inscrit dans une démarche à la fois de prévention des risques professionnels mais aussi d’amélioration de la qualité de vie au travail.
Les actions de prévention peuvent intervenir à trois moments bien distincts.
1- Prévention primaire ou comment combattre le risque à la source ?
Il s’agit ici d’actions visant à réduire les facteurs de risque en agissant à la source, sur l’organisation du travail, le fonctionnement de l’entreprise, le management…
C’est une démarche de prévention paritaire, participative, pluridisciplinaire, centrée sur l’identification des facteurs de risques et la mise en place de mesures de prévention ayant pour objectif d’éliminer, sinon réduire ces facteurs de risque.
La prévention primaire est idéale dans la mesure où l’on évite les problèmes avant qu’ils ne se posent.
Néanmoins, elle est très complexe à mettre en place.
il faut établir un panel très étendu de situations possibles et donc d’actions d’anticipation.
2- Prévention secondaire ou limitation des risques
Elle consiste à limiter les conséquences sur la santé de situations à risque incompressibles, à renforcer ou développer les compétences et la capacité des individus et des collectifs à faire face.
C’est une prévention appelée « corrective » qui intervient seulement sur une partie des facteurs, les facteurs que l’entreprise aura le plus facilement repérés après la mise en œuvre d’une démarche de détection des RPS.
3- Prévention tertiaire ou limitation des dommages
Elle consiste à intervenir lorsque le dommage a déjà eu lieu, dans une perspective curative.
Il s’agit d’aider à se réparer, pour des individus fortement affectés par une situation ou un évènement et dont l’équilibre psychique est menacé.
C’est une action de réparation ou d’atténuation des conséquences des RPS.
Pour conclure, les services de médecine de travail de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et de Fès indiquent que les risques psychosociaux (RPS), représentent une catégorie de risque professionnel comme les autres.
C’est une menace importante qui pèse sur le bien-être des salariés et la performance des entreprises.
Ils doivent être intégrés dans la politique globale de prévention de l’entreprise.
Cependant, pointe du doigt ce travail scientifique, au Maroc, il n’existe pas à ce jour de tableau des maladies professionnelles permettant de reconnaître les pathologies inhérentes aux risques psychosociaux.
Certes, il reste possible de reconnaître le caractère professionnel de ces maladies au cas par cas.
Néanmoins, en l’état actuel du droit, le salarié doit prouver que la maladie est directement et essentiellement liée à son travail habituel.
Par conséquent, faire reconnaître le caractère professionnel de psychopathologies liées au travail demeure un véritable parcours du combattant pour les victimes.
Par Dr Anwar CHERKAOUI
Ils doivent être intégrés dans la politique globale de prévention de l’entreprise.
Cependant, pointe du doigt ce travail scientifique, au Maroc, il n’existe pas à ce jour de tableau des maladies professionnelles permettant de reconnaître les pathologies inhérentes aux risques psychosociaux.
Certes, il reste possible de reconnaître le caractère professionnel de ces maladies au cas par cas.
Néanmoins, en l’état actuel du droit, le salarié doit prouver que la maladie est directement et essentiellement liée à son travail habituel.
Par conséquent, faire reconnaître le caractère professionnel de psychopathologies liées au travail demeure un véritable parcours du combattant pour les victimes.
Par Dr Anwar CHERKAOUI