Le surréalisme, ce mouvement artistique né dans les années vingts avec la publication du chef d'oeuvre d'André Breton "Le manifeste sur le suréalisme", revient sous les projecteurs à l’occasion de son centenaire.

Le Centre Pompidou à Paris consacre une vaste exposition aux œuvres de Salvador Dali, René Magritte, Max Ernst, Dora Maar, Leonora Carrington, et bien d’autres figures emblématiques. Dès ce mercredi, sur plus de 2.200 mètres carrés, le public peut admirer environ 500 pièces, dont des peintures, sculptures, dessins, films et documents rares, prêtés par des institutions et collectionneurs du monde entier.

L’exposition met également en lumière le rôle souvent sous-estimé des femmes dans le développement du surréalisme. Des figures telles que Dora Maar, Leonora Carrington et Dorothea Tanning ont non seulement participé à l'évolution du mouvement, mais elles ont aussi contribué à l'élargir en abordant des thèmes liés à la féminité, à l’identité et au rêve.

L'exposition, ouverte jusqu'au 13 janvier, plonge les visiteurs dans un univers où l’absurde et le merveilleux s’entrelacent, révélant la profondeur des réflexions sur l’inconscient, le désir et la subversion des normes.

Né dans une Europe marquée par les bouleversements de la Première Guerre mondiale, le surréalisme propose une échappatoire à une réalité jugée insupportable. Les artistes surréalistes, influencés par les découvertes de la psychanalyse freudienne, explorent les profondeurs de l’esprit, le rêve et l’inconscient. Ils repoussent les limites de la logique et de la rationalité, cherchant à libérer la créativité de toute contrainte. 

Une occasion unique pour redécouvrir ces chefs-d'œuvre à la lumière des préoccupations et des questionnements qui traversaient l’Europe au début du 20e siècle; qui font également écho à plusieurs aspects de notre vie quotidienne.