Par Dr Anwar CHERKAOUI
L’un des sujets importants du 21eme congrès national de Néphrologie, qui sectiendra à Marrakech est la reconnaissance croissante du rôle capital de la nutrition dans la prévention de la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC) vers le stade terminal et donc vers la dialyse
A MARRAKECH, du 8 au 10 mai 2025, la ville ocre devient le cœur battant de la Néphrologie marocaine.
Le 21e Congrès national de Néphrologie réunira à Marrakech les spécialistes du rein, marocains et internationaux, pour faire le point sur les avancées diagnostiques, thérapeutiques et organisationnelles dans la prise en charge des maladies rénales.
Le Pr Driss ELKABBAJ, président de la Société Marocaine de Néphrologie (SMN 2025), souligne que cette édition s’inscrit sous le signe de l’excellence scientifique et de la projection vers 2030, avec une question centrale : quelle néphrologie pour demain ?
Des défis d’aujourd’hui aux ambitions de demain
Parmi les thèmes phares figure la transplantation rénale, posée non plus comme un luxe thérapeutique, mais comme une nécessité vitale.
Alternative indiscutable à la dialyse chronique, la greffe de rein demeure paradoxalement sous-développée au Maroc, malgré des compétences avérées dans les secteurs public, militaire et libéral.
L’absence d’un plan national structuré pour la transplantation rénale reste un angle mort de notre politique de santé.
"Nous avons tout : les équipes, les infrastructures, les lois.
Ce qu’il manque, c’est une volonté politique ferme et une organisation coordonnée à l’échelle nationale", martèle tous les néphrologue, interrogés à la veille de leur 21eme congrès national de perfectionnement.
Nutrition et néphroprotection : une révolution douce mais décisive
L’un des axes majeurs de ce congrès est la reconnaissance croissante du rôle capital de la nutrition dans la prévention de la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC) vers le stade terminal.
En 2025, les données scientifiques sont claires : une alimentation adaptée, pauvre en sodium, modérée en protéines animales, riche en fibres végétales et en antioxydants, permet de freiner significativement la détérioration de la fonction rénale.
Des études multicentriques, notamment celles publiées dans le Journal of Renal Nutrition et The Lancet Nephrology, confirment qu’un suivi nutritionnel personnalisé réduit de 30 à 40 % le risque de passage à l’IRC terminale et donc à la dialyse.
L’implication active des nutritionnistes dans les parcours de soins devient une stratégie de santé publique incontournable.
La polykystose rénale, l'obésité et le poids du coût
Autres sujets au programme : les innovations thérapeutiques dans la polykystose rénale, maladie héréditaire longtemps orpheline d’un traitement ciblé, ainsi que l’impact délétère de l’obésité sur la santé rénale.
L’association entre surcharge pondérale et déclin rénal est désormais établie, renforçant l’appel à une approche globale, multidisciplinaire, centrée sur le patient.
Les aspects pharmaco-économiques de l’hémodialyse, qui engloutit une part importante des budgets de santé, seront également débattus.
À l’horizon 2030, la soutenabilité financière du traitement de l’IRC passera par une meilleure prévention, une rationalisation des prescriptions et une généralisation de la transplantation.
Cap sur 2030 : vers une néphrologie intégrée et humaine
En somme, le 21e Congrès de Néphrologie ne se contente pas de dresser un état des lieux.
Il trace une feuille de route vers une Néphrologie 2030 plus intégrée, plus humaine, plus innovante, où la nutrition, la greffe, la médecine personnalisée et la prévention précoce seront les piliers d’un modèle marocain de lutte contre l’IRC.
À Marrakech, les reins parleront.
Et les idées circuleront.
Avec l’espoir, enfin, de faire du Maroc un pays à la hauteur des enjeux néphrologiques du XXIe siècle.
A MARRAKECH, du 8 au 10 mai 2025, la ville ocre devient le cœur battant de la Néphrologie marocaine.
Le 21e Congrès national de Néphrologie réunira à Marrakech les spécialistes du rein, marocains et internationaux, pour faire le point sur les avancées diagnostiques, thérapeutiques et organisationnelles dans la prise en charge des maladies rénales.
Le Pr Driss ELKABBAJ, président de la Société Marocaine de Néphrologie (SMN 2025), souligne que cette édition s’inscrit sous le signe de l’excellence scientifique et de la projection vers 2030, avec une question centrale : quelle néphrologie pour demain ?
Des défis d’aujourd’hui aux ambitions de demain
Parmi les thèmes phares figure la transplantation rénale, posée non plus comme un luxe thérapeutique, mais comme une nécessité vitale.
Alternative indiscutable à la dialyse chronique, la greffe de rein demeure paradoxalement sous-développée au Maroc, malgré des compétences avérées dans les secteurs public, militaire et libéral.
L’absence d’un plan national structuré pour la transplantation rénale reste un angle mort de notre politique de santé.
"Nous avons tout : les équipes, les infrastructures, les lois.
Ce qu’il manque, c’est une volonté politique ferme et une organisation coordonnée à l’échelle nationale", martèle tous les néphrologue, interrogés à la veille de leur 21eme congrès national de perfectionnement.
Nutrition et néphroprotection : une révolution douce mais décisive
L’un des axes majeurs de ce congrès est la reconnaissance croissante du rôle capital de la nutrition dans la prévention de la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC) vers le stade terminal.
En 2025, les données scientifiques sont claires : une alimentation adaptée, pauvre en sodium, modérée en protéines animales, riche en fibres végétales et en antioxydants, permet de freiner significativement la détérioration de la fonction rénale.
Des études multicentriques, notamment celles publiées dans le Journal of Renal Nutrition et The Lancet Nephrology, confirment qu’un suivi nutritionnel personnalisé réduit de 30 à 40 % le risque de passage à l’IRC terminale et donc à la dialyse.
L’implication active des nutritionnistes dans les parcours de soins devient une stratégie de santé publique incontournable.
La polykystose rénale, l'obésité et le poids du coût
Autres sujets au programme : les innovations thérapeutiques dans la polykystose rénale, maladie héréditaire longtemps orpheline d’un traitement ciblé, ainsi que l’impact délétère de l’obésité sur la santé rénale.
L’association entre surcharge pondérale et déclin rénal est désormais établie, renforçant l’appel à une approche globale, multidisciplinaire, centrée sur le patient.
Les aspects pharmaco-économiques de l’hémodialyse, qui engloutit une part importante des budgets de santé, seront également débattus.
À l’horizon 2030, la soutenabilité financière du traitement de l’IRC passera par une meilleure prévention, une rationalisation des prescriptions et une généralisation de la transplantation.
Cap sur 2030 : vers une néphrologie intégrée et humaine
En somme, le 21e Congrès de Néphrologie ne se contente pas de dresser un état des lieux.
Il trace une feuille de route vers une Néphrologie 2030 plus intégrée, plus humaine, plus innovante, où la nutrition, la greffe, la médecine personnalisée et la prévention précoce seront les piliers d’un modèle marocain de lutte contre l’IRC.
À Marrakech, les reins parleront.
Et les idées circuleront.
Avec l’espoir, enfin, de faire du Maroc un pays à la hauteur des enjeux néphrologiques du XXIe siècle.