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Une lutte pour l’égalité des chances
Le féminisme, dès ses débuts au XIXe siècle, s’est attaqué aux inégalités enracinées dans une société patriarcale où la domination masculine était justifiée par des lois et des normes culturelles. Les femmes ne cherchent pas à imiter les hommes, mais à obtenir les mêmes opportunités et droits, sans avoir à se conformer aux rôles traditionnellement masculins. Au Maroc, cette quête d’égalité reste un défi majeur.
Malgré quelques avancées, les femmes marocaines continuent de faire face à des obstacles importants, notamment dans le monde du travail. La participation des femmes à la population active a chuté drastiquement, passant de 30 % en 2000 à seulement 19,8 % en 2024. Pendant ce temps, la participation des hommes a légèrement diminué, de 72 % à 68,3 %. Ce déclin a creusé davantage l’écart entre les sexes, qui est passé de 42 à 48,5 points de pourcentage au cours des deux dernières décennies.
Les discriminations basées sur le genre persistent, que ce soit lors des recrutements, des promotions ou dans les écarts de salaires. Ces inégalités découragent de nombreuses femmes à entrer ou à rester sur le marché du travail. De plus, l’accès limité aux postes de direction aggrave la situation et freine leur progression professionnelle.
Au Maroc, les féministes sont souvent accusées à tort de provoquer des bouleversements sociaux, tels que la désintégration des familles. Le féminisme est perçu par une partie de la société comme une menace, une idée importée de l’Occident ou encore un mouvement radical. Des termes péjoratifs comme « haineuse des hommes » ou « féministe occidentale » sont fréquemment utilisés pour discréditer celles qui militent pour l’égalité.
Ces stéréotypes alimentent une incompréhension du féminisme, qui ne cherche pas à effacer les rôles de genre, mais plutôt à offrir aux femmes les mêmes opportunités que les hommes. Cette stigmatisation freine les débats et renforce les résistances.
Cette perception négative du féminisme a des répercussions importantes sur les jeunes filles marocaines. La pression sociale les pousse à se conformer aux rôles traditionnels, limitant leurs ambitions et étouffant leur développement personnel. Par peur du jugement, beaucoup hésitent à exprimer leurs opinions ou à aspirer à des rôles de leadership.
Ce climat de stigmatisation engendre un sentiment de honte, une anxiété accrue et un manque d’estime de soi. En conséquence, de nombreuses jeunes filles peinent à se percevoir comme égales à leurs pairs masculins, perpétuant ainsi les inégalités de genre.
Malgré ces défis, le changement est possible à condition d’adopter des mesures concrètes et durables :
Cependant, ces efforts seront vains si la marginalisation et les préjugés envers les femmes qui s’expriment continuent d’être normalisés. Tant que les attentes traditionnelles envers les femmes perdureront, les frustrations et les résistances risquent de freiner le progrès.
Un avenir à construire ensemble
Le chemin vers l’égalité est encore long, mais il n’est pas hors de portée. Grâce à l’éducation, aux réformes, à l’activisme et à l’autonomisation des femmes, le Maroc peut espérer bâtir une société plus équitable. Cette transformation nécessite un effort collectif pour briser les barrières et permettre à chacun, hommes comme femmes, de s’épanouir pleinement.
Rédigé par Basma ELHAJAMI
Malgré quelques avancées, les femmes marocaines continuent de faire face à des obstacles importants, notamment dans le monde du travail. La participation des femmes à la population active a chuté drastiquement, passant de 30 % en 2000 à seulement 19,8 % en 2024. Pendant ce temps, la participation des hommes a légèrement diminué, de 72 % à 68,3 %. Ce déclin a creusé davantage l’écart entre les sexes, qui est passé de 42 à 48,5 points de pourcentage au cours des deux dernières décennies.
Les discriminations basées sur le genre persistent, que ce soit lors des recrutements, des promotions ou dans les écarts de salaires. Ces inégalités découragent de nombreuses femmes à entrer ou à rester sur le marché du travail. De plus, l’accès limité aux postes de direction aggrave la situation et freine leur progression professionnelle.
Au Maroc, les féministes sont souvent accusées à tort de provoquer des bouleversements sociaux, tels que la désintégration des familles. Le féminisme est perçu par une partie de la société comme une menace, une idée importée de l’Occident ou encore un mouvement radical. Des termes péjoratifs comme « haineuse des hommes » ou « féministe occidentale » sont fréquemment utilisés pour discréditer celles qui militent pour l’égalité.
Ces stéréotypes alimentent une incompréhension du féminisme, qui ne cherche pas à effacer les rôles de genre, mais plutôt à offrir aux femmes les mêmes opportunités que les hommes. Cette stigmatisation freine les débats et renforce les résistances.
Cette perception négative du féminisme a des répercussions importantes sur les jeunes filles marocaines. La pression sociale les pousse à se conformer aux rôles traditionnels, limitant leurs ambitions et étouffant leur développement personnel. Par peur du jugement, beaucoup hésitent à exprimer leurs opinions ou à aspirer à des rôles de leadership.
Ce climat de stigmatisation engendre un sentiment de honte, une anxiété accrue et un manque d’estime de soi. En conséquence, de nombreuses jeunes filles peinent à se percevoir comme égales à leurs pairs masculins, perpétuant ainsi les inégalités de genre.
Malgré ces défis, le changement est possible à condition d’adopter des mesures concrètes et durables :
- Éducation : Sensibiliser les jeunes à l’égalité des genres dès l’école et dans les communautés peut transformer les mentalités traditionnelles.
- Réformes légales : Renforcer les lois existantes et améliorer leur application pour protéger les droits des femmes.
- Représentation médiatique : Donner une plateforme aux féministes dans les médias pour normaliser les discussions autour de l’égalité des genres.
- Activisme : Soutenir les mouvements de base et les organisations féminines pour promouvoir le changement.
- Autonomisation économique : Encourager l’intégration des femmes sur le marché du travail pour démontrer l’importance des opportunités égales.
Un avenir à construire ensemble
Le chemin vers l’égalité est encore long, mais il n’est pas hors de portée. Grâce à l’éducation, aux réformes, à l’activisme et à l’autonomisation des femmes, le Maroc peut espérer bâtir une société plus équitable. Cette transformation nécessite un effort collectif pour briser les barrières et permettre à chacun, hommes comme femmes, de s’épanouir pleinement.
Rédigé par Basma ELHAJAMI
Feminism in Morocco: Equality, Just Not Yet
Feminism is a movement made by women for women. It encompasses a range of socio-politicalmovements and ideologies aiming to define and establish the political, economic, personal, and social equality of the sexes, where it was previously lacking. The movement began with Elizabeth Cady Stanton, a woman who defied the odds and laws to speak up for equality.
In Morocco, however, feminism was created by women, but it has often been misunderstood by both genders.
How Does it Work?
In the 19th century, feminism was spearheaded by Elizabeth Cady Stanton, who believed that it was unjust for men to have more opportunities than women. The root of this issue lies in the deep-seated inequality between men and women, perpetuated by a patriarchal society that justified male dominance through an interpretation of natural law, which deemed women inferior.
In other words, women fought not to mirror men but to be granted the same opportunities and rights, without the need to conform to traditionally male roles.
Where Does the Problem Lie?
Despite the progress in some areas, it remains unconventional to see women in male-dominated fields in Morocco. Over the past two decades, Morocco has seen a significant decline in female labor force participation, dropping from 30% in 2000 to 19.8% in 2024. In contrast, male participation decreased slightly from 72% to 68.3%. This shift has deepened the gender gap, widening from 42 percentage points in 2000 to 48.5 percentage points today. This shows a persistent challenge of gender inequality in Morocco’s labor force.
Women face gender-based discrimination not only in hiring but also in promotions and pay, discouraging them from entering or remaining in the workforce. Limited access to leadership roles exacerbates the issue, making it harder for women to succeed in their careers. These barriers prevent many women from having the same opportunities as their male counterparts.
Is That the Only Issue?
When feminists call for change in Morocco, they are often misunderstood and blamed for causing societal problems like family breakdowns. Feminism is wrongly seen by many as a destructive force, a view that contributes to resistance to the movement. Words like “man-hater,” “Western feminist,” “radical,” or “masculine” are frequently used to discredit feminists. The aim of these labels is clear: to diminish the legitimacy of the feminist cause.
These misunderstandings highlight how feminists in Morocco are asking for equality, not to change the nature of gender roles themselves. They seek the same opportunities, not to mirror men in every way.
How Does This Affect Young Girls?
The negative terms used to describe feminists in Morocco significantly impact young girls by reinforcing traditional gender roles. The stigma around feminism pressures girls to conform to these roles, limiting their ambitions and suppressing their personal growth. The fear of being judged for challenging societal norms leads many young girls to avoid leadership roles or speaking out about issues of gender equality. This pressure creates a sense of shame, leading to anxiety, isolation, and a lack of self-esteem. Consequently, many girls may struggle to see themselves as equals to their male peers, further perpetuating gender inequality.
However, there is hope. Encouraging education, supporting role models, and building communities that champion gender equality can help girls overcome these pressures and empower them to pursue their dreams.
Can We Anticipate Change?
Yes, change is possible if we take the right steps:
However, progress will be hindered if we continue to normalize the bullying and marginalization of women who speak out about these issues. If entrenched gender expectations remain, with men continuing to expect traditional roles from women, it will lead to further frustration and resistance, limiting the movement’s potential for change.
In conclusion, while change may be slow, it is possible through education, legal reform, activism, and economic empowerment. The road ahead requires both individual and collective efforts to break down barriers and create a more equal society where both women and men can thrive.
In Morocco, however, feminism was created by women, but it has often been misunderstood by both genders.
How Does it Work?
In the 19th century, feminism was spearheaded by Elizabeth Cady Stanton, who believed that it was unjust for men to have more opportunities than women. The root of this issue lies in the deep-seated inequality between men and women, perpetuated by a patriarchal society that justified male dominance through an interpretation of natural law, which deemed women inferior.
In other words, women fought not to mirror men but to be granted the same opportunities and rights, without the need to conform to traditionally male roles.
Where Does the Problem Lie?
Despite the progress in some areas, it remains unconventional to see women in male-dominated fields in Morocco. Over the past two decades, Morocco has seen a significant decline in female labor force participation, dropping from 30% in 2000 to 19.8% in 2024. In contrast, male participation decreased slightly from 72% to 68.3%. This shift has deepened the gender gap, widening from 42 percentage points in 2000 to 48.5 percentage points today. This shows a persistent challenge of gender inequality in Morocco’s labor force.
Women face gender-based discrimination not only in hiring but also in promotions and pay, discouraging them from entering or remaining in the workforce. Limited access to leadership roles exacerbates the issue, making it harder for women to succeed in their careers. These barriers prevent many women from having the same opportunities as their male counterparts.
Is That the Only Issue?
When feminists call for change in Morocco, they are often misunderstood and blamed for causing societal problems like family breakdowns. Feminism is wrongly seen by many as a destructive force, a view that contributes to resistance to the movement. Words like “man-hater,” “Western feminist,” “radical,” or “masculine” are frequently used to discredit feminists. The aim of these labels is clear: to diminish the legitimacy of the feminist cause.
These misunderstandings highlight how feminists in Morocco are asking for equality, not to change the nature of gender roles themselves. They seek the same opportunities, not to mirror men in every way.
How Does This Affect Young Girls?
The negative terms used to describe feminists in Morocco significantly impact young girls by reinforcing traditional gender roles. The stigma around feminism pressures girls to conform to these roles, limiting their ambitions and suppressing their personal growth. The fear of being judged for challenging societal norms leads many young girls to avoid leadership roles or speaking out about issues of gender equality. This pressure creates a sense of shame, leading to anxiety, isolation, and a lack of self-esteem. Consequently, many girls may struggle to see themselves as equals to their male peers, further perpetuating gender inequality.
However, there is hope. Encouraging education, supporting role models, and building communities that champion gender equality can help girls overcome these pressures and empower them to pursue their dreams.
Can We Anticipate Change?
Yes, change is possible if we take the right steps:
- Education: Raising awareness about gender equality in schools and communities can challenge traditional views and foster a culture of equality.
- Legal Reforms: Stronger laws and better enforcement of existing regulations can protect women’s rights and provide a foundation for change.
- Media Representation: Providing a platform for feminists in the media can normalize discussions about gender equality, shifting public attitudes.
- Activism: Grassroots movements and women’s organizations are crucial in pushing for positive change and highlighting the importance of gender equality.
- Economic Empowerment: More women in the workforce can help challenge the norms and prove the value of equal opportunities in the workplace.
However, progress will be hindered if we continue to normalize the bullying and marginalization of women who speak out about these issues. If entrenched gender expectations remain, with men continuing to expect traditional roles from women, it will lead to further frustration and resistance, limiting the movement’s potential for change.
In conclusion, while change may be slow, it is possible through education, legal reform, activism, and economic empowerment. The road ahead requires both individual and collective efforts to break down barriers and create a more equal society where both women and men can thrive.