Depuis près d'une semaine, une série de vidéos virales a mis en avant la menace potentielle d'un tsunami frappant les côtes marocaines, générant une vague de panique sur les réseaux sociaux. La coïncidence de ces vidéos avec l'installation de signalisation pour les itinéraires d'évacuation en cas de tsunami à El Jadida a amplifié les rumeurs infondées. L'absence de communication préalable des autorités concernant ces travaux a exacerbé l'inquiétude de la population, créant un terrain propice à la diffusion de fausses nouvelles.

Voyons calement l'importance de ce projet et l'urgence d'une meilleure communication pour prévenir la désinformation.

Le projet de création de routes d’évacuation à El Jadida s'inscrit dans le cadre du programme Coastwave, visant à renforcer la résilience de la ville face aux risques de tsunami. Ce projet, soutenu par l'UNESCO et mis en œuvre par l'Université Abou Chouaib Doukkali, ambitionne de faire d'El Jadida la deuxième ville africaine, après Alexandrie, à obtenir le label "Tsunami Ready". Une fois achevé, ce plan comprendra des exercices périodiques pour tester son efficacité, assurant ainsi une préparation optimale en cas de catastrophe.

L'histoire rappelle que le dernier tsunami ayant significativement touché les côtes marocaines remonte à 1755, à la suite du séisme de Lisbonne. Bien que le risque de tsunami au Maroc soit moindre comparé aux régions à forte activité sismique comme l'Asie de l'Est, il n'est pas négligeable. Une préparation adéquate est cruciale pour minimiser les pertes humaines et matérielles en cas de survenue d'un tel événement.

Une réponse organisée et efficace de la société est essentielle pour limiter les dégâts d'un tsunami. Le projet pilote d'El Jadida illustre l'importance d'une approche intégrée, combinant la sensibilisation de la population, la mise en place de plans d'évacuation, et le développement de systèmes d'alerte précoce. Cette stratégie vise à renforcer la résilience des communautés côtières, rendant ces dernières mieux préparées face aux risques naturels.

En parallèle, il est urgent de lutter contre la propagation de fausses informations. Ces rumeurs, en plus de semer la confusion, exacerbent le stress et l'anxiété d'une population déjà éprouvée par des catastrophes naturelles, comme le récent séisme d'Al Haouz. Une communication claire et proactive des autorités est indispensable pour prévenir ce type de désinformation et assurer la confiance du public.

La mise en place de signalisation des itinéraires d'évacuation en cas de tsunami à El Jadida est une initiative cruciale pour renforcer la sécurité et la résilience de la population face aux risques de tsunamis.

Cependant, pour que ce projet soit pleinement efficace, il est impératif que les autorités améliorent leur communication et engagent activement la population. Informer, éduquer et préparer les citoyens est la clé pour éviter la panique et assurer une réponse organisée en cas de catastrophe. Dans cette optique, la lutte contre la désinformation doit être une priorité, afin de garantir que les actions entreprises pour la sécurité publique ne soient pas compromises par des rumeurs infondées.

Ainsi, la communauté doit être à la fois informée et impliquée dans les démarches de prévention et de préparation aux tsunamis. Ce projet représente un pas important vers une meilleure résilience aux catastrophes naturelles au Maroc, mais il nécessite le soutien et la participation active de tous les acteurs, des autorités aux citoyens. En renforçant notre préparation collective, nous pouvons réduire les risques et assurer la sécurité de nos communautés côtières.