Cette alerte a été soulevée lors d'une réunion récente entre le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, et la Fédération des industries de la conserve des produits agricoles du Maroc (FICOPAM). L'urgence de la situation a été mise en exergue, notamment en raison de la spéculation croissante sur les prix des olives.

Actuellement, les olives sont vendues sur pied à 15 dirhams le kilo, un tarif qui pourrait entraîner une flambée des prix de l’huile d’olive si aucune action préventive n'est entreprise. Kamal Ben Khaled, parlementaire, a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences catastrophiques de cette crise, évoquant des fermetures d’usines et des pertes d’emplois massives si le ministère n'intervient pas rapidement.

En réponse à cette crise, le ministère de l’Agriculture a déjà mis en place plusieurs mesures destinées à garantir l'accès à cette matière première essentielle. Parmi ces actions, on trouve la lutte contre le secteur informel et la spéculation, ainsi que l'accélération de la mise en place d'un arrêté fixant les dates de récolte des olives, en concertation avec les professionnels du secteur.

La filière oléicole est également touchée par la grave crise hydrique que traverse le Maroc, exacerbée par des années de sécheresse et une surexploitation des ressources en eau. Les oliviers souffrent d'un manque d'eau, ce qui impacte directement la production et la qualité de l’huile d’olive. Pour remédier à cette situation, il est crucial d’investir dans des technologies de gestion de l’eau, de promouvoir des pratiques agricoles durables, et d'explorer des variétés d’oliviers résilientes à la sécheresse.

Face à ces enjeux, une action concertée et urgente est nécessaire pour préserver l'oléiculture au Maroc. Les initiatives du ministère, couplées à des stratégies de gestion de l’eau, représentent des étapes clés pour assurer la pérennité de la production d’huile d’olive et soutenir les agriculteurs dans cette période difficile.