« 49.3 ». Tel est l’intitulé de la leçon de « démocratie » que le régime français vient de donner au monde entier.

L’article 49.3 de la Constitution française, qui date de 1958, permet au chef du gouvernement de faire adopter un projet de loi sans passer par le vote de l’assemblée nationale.

Dans le cas de figure, le régime français a recouru à cet article de la constitution afin d’imposer une réforme des retraites qu’il sait parfaitement impopulaire.

La « démocratie », selon le régime en place à Paris, c’est faire supporter au peuple français les conséquences de sa mauvaise gouvernance et lui infliger une législation qu’il rejette.

L’unique manière d’empêcher le régime français de mener un tel coup de force serait le vote d’une motion de censure pour faire tomber ledit gouvernement.

En raison de la lâcheté d’une large frange de la classe politique française, un tel scénario n’est pas prêt de se produire.

Au vu des manifestations quasi-insurrectionnelles qui secouent la France depuis quelques jours, ce n’est peut être pas seulement le gouvernement qui risque de tomber, mais l’ensemble du régime en place à Paris.

L’autre leçon donnée par la « patrie des droits de l’homme » au reste du monde est relative à la manière dont les forces de répression du régime français traitent les manifestants, sortis dans la rue défendre leurs acquis sociaux.

La matraque a ainsi été érigée en instrument privilégié par les sbires du régime français pour « dialoguer » avec les contestataires.

Même les journalistes, particulièrement ceux qui ne sont pas aux ordres du palais de l’Élysée, se font tabasser par la police française lors de leur couverture des mouvements de protestation, sans la moindre retenue.

Il est surprenant de noter l’assourdissant mutisme des organisations internationales des droits humains concernant les graves événements en France, celles-là mêmes qui font pourtant feu de tout bois quand les autorités de pays non-occidentaux font beaucoup moins que le régime français.

Le peuple français fait face, aujourd’hui, à un régime politique répressif qui veut le contraindre à renoncer au système démocratique pour lequel plusieurs générations ont tant lutté.

A quoi sert-il aux Français d’élire leurs représentants à l’assemblée nationale, si le régime en place à Paris viole la volonté populaire en légiférant sans le consentement des députés ?

Il est à espérer que les gouvernements des pays africains, en concertation avec ceux de Russie, de Chine, du Brésil et de l’Inde, s’activent enfin pour signifier au régime en place à Paris que la communauté internationale ne saurait rester muette face aux traitements répressifs infligés au peuple français.

Il en va du respect des valeurs africaines universelles et de la responsabilité de protéger le peuple français, victime d’un régime tyrannique.

Ayant perdu toute crédibilité, dans son pays comme à l’international, le président Macron a choisi d’écraser toute contestation populaire pour rester au pouvoir.

Même les médias français aux ordres peinent à occulter la chape de plomb qui s’est abattu sur un peuple qui n’a plus que la rue pour faire entendre sa voix, vu que son assemblée nationale ne lui est plus d’aucune utilité, même si elle demeure fort coûteuse aux contribuables.

Le peuple français, monté aux barricades pour défendre ses acquis sociaux, au cri : « c’est la faute à Macron, c’est la faute à Borne », ne doit pas se sentir seul face à la machine répressive du régime en place à Paris.

Les braves Français qui se sont soulevés contre la tyrannie de Macron ne doivent pas finir alignés face au mur du cimetière du Père-Lachaise, selon la vieille tradition de la bourgeoisie pour faire taire le peuple révolté.

Solidaire des confrères journalistes français qui se font maltraiter par les forces de répression afin de les empêcher de continuer à informer le monde sur le déroulement des tristes événements qui secouent actuellement l’hexagone.