Lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo, l’Afrique avait décroché 11 médailles d’or. Pour cette édition française, le continent espère remporter encore plus de médailles d’or et franchir pour la première fois la barre des 50 médailles (or, argent et bronze), contre seulement 37 médailles aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 (11 en or, 12 en argent et 14 en bronze). Avec 329 athlètes engagés dans 32 disciplines sportives, le continent africain aura de nombreuses occasions de monter sur le podium.
Pour y parvenir, le continent africain, représenté à Paris dans la majorité des disciplines, compte sur ses individualités, notamment en athlétisme, mais pas seulement.
C’est surtout en athlétisme que l’Afrique espère engranger le plus de médailles, grâce aux héritiers est-africains d’Abebe Bikila, premier médaillé d’or d’Afrique subsaharienne aux Jeux olympiques en remportant le marathon aux Jeux olympiques de 1960, qui représentent les meilleures chances de médailles pour le continent.
Même si la migration des athlètes africains vers les pays européens et du Golfe prive le continent de nombreuses chances de médailles en athlétisme, l’Afrique devrait se distinguer dans cette discipline grâce notamment aux armadas kenyane et éthiopienne.
Voici quelques prétendants qui devraient offrir l’or à l’Afrique dans diverses disciplines lors de ces Jeux olympiques de Paris.
C’est en tout cas le souhait de Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), qui a déclaré à RFI : « À Tokyo, il y a eu 37 médailles dont 11 d’or. Nous pensons que nous avons les moyens humains et les potentiels pour réussir une augmentation de près de 20%. Cela suppose une moyenne de 50 médailles. »
Pour y parvenir, le continent africain, représenté à Paris dans la majorité des disciplines, compte sur ses individualités, notamment en athlétisme, mais pas seulement.
C’est surtout en athlétisme que l’Afrique espère engranger le plus de médailles, grâce aux héritiers est-africains d’Abebe Bikila, premier médaillé d’or d’Afrique subsaharienne aux Jeux olympiques en remportant le marathon aux Jeux olympiques de 1960, qui représentent les meilleures chances de médailles pour le continent.
Même si la migration des athlètes africains vers les pays européens et du Golfe prive le continent de nombreuses chances de médailles en athlétisme, l’Afrique devrait se distinguer dans cette discipline grâce notamment aux armadas kenyane et éthiopienne.
Voici quelques prétendants qui devraient offrir l’or à l’Afrique dans diverses disciplines lors de ces Jeux olympiques de Paris.
Hugues-Fabrice Zango (Burkina Faso, triple saut) et Yasser Mohamed-Tahar Triki (Algérie)
L’un des grands espoirs de médaille pour l’Afrique lors de ces Jeux olympiques est le Burkinabé Hugues Fabrice Zango, favori du concours du triple saut. Lors des derniers championnats du monde d’athlétisme à Budapest, il avait remporté l’or avec un saut de 17,53 mètres. À 31 ans, il avait offert au Burkina Faso sa première médaille olympique en décrochant le bronze dans la même discipline à Tokyo, au Japon, avec un saut de 17,47 mètres. Docteur en génie électrique et major de sa promotion à l’Université de Béthune en France en décembre 2023, Zango et ses compatriotes visent désormais l’or, ce qui serait la première médaille d’or olympique du Burkina Faso.
Si Hugues Fabrice Zango, favori de la compétition, devait manquer l’or, l’Algérien Yasser Mohamed-Tahar Triki pourrait bien remporter le précieux métal. Triki avait décroché la médaille d’argent lors des derniers championnats du monde en salle avec un saut de 17,35 mètres et vise l’or à Paris.
Si Hugues Fabrice Zango, favori de la compétition, devait manquer l’or, l’Algérien Yasser Mohamed-Tahar Triki pourrait bien remporter le précieux métal. Triki avait décroché la médaille d’argent lors des derniers championnats du monde en salle avec un saut de 17,35 mètres et vise l’or à Paris.
Eliud Kipchoge (Kenya, marathon)
À 39 ans, après la disparition de son compatriote Kelvin Kiptum, détenteur du record du marathon et seul homme à être passé sous la barre des 2h1mn (2h0'35), décédé en février dernier dans un accident de voiture au Kenya, la légende Eliud Kipchoge, triple champion olympique (2008, 2016 et 2021), souhaite couronner sa carrière en remportant un quatrième titre à Paris.
Bien que son âge avancé puisse être perçu comme un handicap, sa récente victoire au marathon de Berlin confirme qu’il est prêt à relever ce dernier défi.
Bien que son âge avancé puisse être perçu comme un handicap, sa récente victoire au marathon de Berlin confirme qu’il est prêt à relever ce dernier défi.
Soufiane El-Bakkali (Maroc, 3000 mètres steeple)
À 28 ans, Soufiane El-Bakkali, champion olympique du 3000 mètres steeple, l'une des disciplines les plus exigeantes des Jeux olympiques, a mis fin à l'hégémonie kenyane qui avait remporté neuf victoires consécutives entre 1984 et 2016. Ayant remporté les deux derniers championnats du monde d’athlétisme et la prestigieuse Ligue de diamant, le Marocain pourrait bien conserver son titre, au grand désarroi des Kenyans, pour qui le 3000 mètres steeple est une discipline phare.
La compétition sera donc intense entre le Marocain et l'armada kenyane, qui viendra avec un seul objectif : laver l'affront de Tokyo et récupérer leur bien.
La compétition sera donc intense entre le Marocain et l'armada kenyane, qui viendra avec un seul objectif : laver l'affront de Tokyo et récupérer leur bien.
Joshua Cheptegei (Ouganda, 10.000 mètres)
À 28 ans, Joshua Cheptegei, champion olympique du 5.000 mètres et triple champion du monde en titre du 10.000 mètres, vise la victoire au 10.000 mètres des Jeux de Paris avant de se lancer dans le marathon. Avec des records du monde sur ces deux distances, il est le favori pour cette épreuve. Gagner le titre olympique du 10.000 mètres, qui manque encore à son impressionnant palmarès, est sa priorité pour ces jeux.
Les principaux rivaux de Cheptegei sont les athlètes kenyans et éthiopiens, y compris le champion olympique en titre Selemon Barega. Cela laisse penser que la médaille d’or du 10.000 mètres restera probablement sur le continent africain.
Les principaux rivaux de Cheptegei sont les athlètes kenyans et éthiopiens, y compris le champion olympique en titre Selemon Barega. Cela laisse penser que la médaille d’or du 10.000 mètres restera probablement sur le continent africain.
Emmanuel Korir (Kenya, 800 mètres)
C’est l’une des médailles d’or les plus attendues pour le continent. Emmanuel Korir, âgé de 28 ans, champion olympique en 2021, domine cette distance depuis plus de 5 ans. Il est donc le principal favori pour remporter à nouveau le titre.
Faith Kipyegon (Kenya, 1500 m et 5000 m femmes)
Avec quatre records du monde établis au cours des deux dernières années et deux titres mondiaux, la Kenyane de 31 ans est en pleine forme pour remporter au moins un titre olympique dans l'une de ses disciplines de prédilection : le 1500 mètres et le 5000 mètres.
Pour le 1500 mètres, elle vise tout simplement un troisième sacre olympique consécutif, étant la véritable star mondiale de cette distance. Détentrice des records sur les deux distances, elle sera l'athlète à battre lors de ces Jeux olympiques.
Pour le 1500 mètres, elle vise tout simplement un troisième sacre olympique consécutif, étant la véritable star mondiale de cette distance. Détentrice des records sur les deux distances, elle sera l'athlète à battre lors de ces Jeux olympiques.
Peres Jepchirchir (Kenya, marathon femmes)
À 31 ans, Peres Jepchirchir, spécialiste des courses de fond et championne olympique du marathon en 2021 à Tokyo, est à Paris pour défendre son titre olympique après avoir battu le record du monde du marathon en avril 2024 à Londres.
Cependant, la tâche ne sera pas aisée face à des concurrentes redoutables, notamment l'Éthiopienne Tigist Assefa, qui a réalisé un temps de 2h11m53s lors du marathon de Berlin le 24 septembre.
Cependant, la tâche ne sera pas aisée face à des concurrentes redoutables, notamment l'Éthiopienne Tigist Assefa, qui a réalisé un temps de 2h11m53s lors du marathon de Berlin le 24 septembre.
Cheick Sallah Cissé (Côte d’Ivoire, taekwondo)
L’athlétisme n’est pas la seule discipline susceptible de rapporter de l’or au continent. En taekwondo, l'Afrique a également ses chances de médailles. Parmi les grands favoris figure l'Ivoirien Cheikh Salah Cissé, champion du monde des plus de 80 kg et élu meilleur athlète masculin du monde 2023 lors de la 8e édition du gala de la Fédération mondiale de taekwondo en décembre 2023. Il est pressenti pour remporter une médaille d’or aux Jeux de Paris.
Outre les favoris pour les médailles d’or, d’autres Africains pourraient créer la surprise lors de ces jeux. Il s’agit notamment de Letsile Tobogo du Botswana, qui se distingue sur le 100 mètres. Ayant remporté l’argent et le bronze sur le 100 et le 200 mètres lors des Mondiaux de 2023, il est un sérieux prétendant aux médailles sur ces deux distances.
Mary Moraa du Kenya, spécialiste du 800 mètres et détentrice du titre mondial à Budapest en août 2023, est également candidate à l’or à Paris. De même, la Sud-Africaine Tatjana Schoenmaker, sacrée championne mondiale de natation sur le 200 mètres brasse, est une prétendante à l’or. La Nigériane Blessing Oborududu (35 ans), reine de la lutte sur le continent depuis 2010 dans la catégorie des moins de 68 kg et médaillée d’argent aux Jeux de Tokyo en 2021, est aussi en lice pour une médaille d’or.
Outre les favoris pour les médailles d’or, d’autres Africains pourraient créer la surprise lors de ces jeux. Il s’agit notamment de Letsile Tobogo du Botswana, qui se distingue sur le 100 mètres. Ayant remporté l’argent et le bronze sur le 100 et le 200 mètres lors des Mondiaux de 2023, il est un sérieux prétendant aux médailles sur ces deux distances.
Mary Moraa du Kenya, spécialiste du 800 mètres et détentrice du titre mondial à Budapest en août 2023, est également candidate à l’or à Paris. De même, la Sud-Africaine Tatjana Schoenmaker, sacrée championne mondiale de natation sur le 200 mètres brasse, est une prétendante à l’or. La Nigériane Blessing Oborududu (35 ans), reine de la lutte sur le continent depuis 2010 dans la catégorie des moins de 68 kg et médaillée d’argent aux Jeux de Tokyo en 2021, est aussi en lice pour une médaille d’or.